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tour. Enfin je m’échappai non sans efforts à travers la foule de mes persécuteurs. Le soir je fis fermer le château, et je défendis de laisser entrer qui que ce fût. Le lendemain je vis avec satisfaction que les environs étoient libres, mais hélas ! l’infatigable troupe étoit en embuscade à côté de la porte. Je leur dis que je les priois de ne me parler de rien, tandis que j’étois à cheval. Alors le lendemain lorsque je repassai, je les vis tous en silence, chapeau bas, me saluant et me resaluant. Je ne pus m’empêcher de m’écrier : Mes amis ! pourquoi perdre ainsi votre temps ? vite ils s’approchèrent et me gardèrent prisonnier pendant une heure.

Enfin j’étois placé dans une situation où je ne pouvois espérer ni loisir ni tranquillité. J’avois les jouissances