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mandoit une ferme ; il espéroit que milord feroit son fils douanier. Il me falloit écouter cent propositions relatives aux terres qui devoient être affermées le mois de mai suivant ; on me rappeloit les promesses qu’avoit faites milord mon père ; et là-dessus arrivoient des histoires si longues, si invraisemblables, si compliquées, et dans un style si nouveau pour mes oreilles, qu’avec toute l’attention et la bonne volonté du monde je n’entendois pas le quart de tout ce que l’on me disoit.

Non, de ma vie, je ne fus aussi fatigué que ce jour là. Je n’aurois pu y résister, si je n’eusse été encouragé par l’idée de mon importance et de mon pouvoir, pouvoir qui étoit vraiment absolu. Cette considération me soutint pendant trois jours que je fus