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nèrent l’explication de ce signal ; le chemin est si sec, dirent-ils, donnez-nous de quoi un peu l’humecter.

Je leur jettai un scheling, on leva la corde, et nous passâmes. Je n’entendis plus parler de Paddy du reste de la journée, il arriva deux heures après nous, et demanda à être payé double, pour avoir mené les gens de Milord si bon train.

Certainement ce voyage fut semé pour moi de toutes sortes d’embarras et de désastres : un de mes chevaux fut blessé au pied par un maréchal qui arrivoit ivre d’un enterrement ; un des panneaux de ma voiture fut enfoncé par le choc d’un timon de charrette ; un jour j’arrivai mourant de faim dans une immense et misérable auberge où je ne trouvai que de l’eau-de-vie de grains ; je fus obligé