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cente rapide, à enrayer, à mon grand étonnement, Paddy au grand galop, nous passe et pousse des cris de joie et de victoire. Mes postillons l’appellent pour l’avertir qu’il n’a pas enrayé, mais il crie toujours « ne craignez rien. » Et lâchant les rênes de toute leur longueur, frappant de ses deux talons sa monture, il arrive comme la foudre au bas de la descente. Mes Anglais étoient pétrifiés.

« Le tournant de la montagne est escarpé, et difficile, si jamais il y en a eu, dit mon postillon revenu de son profond étonnement, ils vont se briser là, sûr comme je m’appelle John.

Tout au contraire, quand nous eûmes enrayé et désenrayé, nous arrivâmes auprès de Paddy, qui, bien portant et fort tranquille, raccommodoit quelqu’un de ses cordages.