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calèche légère, attelée de mes propres chevaux. Mon valet de chambre anglais, et mon cuisinier français me suivoient dans une chaise de louage. Pourvu qu’ils ne se séparassent pas de moi, je m’inquiétois peu de la manière dont ils y réussiroient. Le soir, mon valet de chambre se plaignit amèrement de la façon dont les postes étoient servies en Irlande, et il me conjura de lui permettre d’aller à plus petites journées ; mais je n’y pus consentir ; comment en effet me passer un instant de mon valet de chambre et de mon cuisinier français ? Le matin, j’étois déjà assis dans ma voiture, et tout prêt à partir, quand mon Anglais et mon Français se présentèrent à la portière, tous deux dans un tel accès de rage qu’il n’y avoit pas moyen d’entendre un mot