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avec ses égaux, dans sa patrie ? Ses contemporains, des hommes de mérite et des plus considérés, que j’ai rencontrés à Dublin, m’ont parlé de lui d’une manière bien satisfaisante pour le cœur de son fils ; il était respectable et respecté, lorsqu’il vivait chez lui ; mais quand il en a été arraché, quand il a été détourné de ses occupations, privé des objets qui l’intéressaient, réduit à vivre à Londres où aux Eaux, où il ne trouvait aucune occupation qui lui convînt ; quand, dans un âge déjà avancé, il a été jeté au milieu d’étrangers, froids et réservés avec lui, d’étrangers qu’il était trop fier lui-même pour rechercher, puisqu’ils le dédaignaient en sa qualité d’Irlandais ; c’est alors qu’il a adopté ce nouveau genre de vie ; et on doit le plaindre bien plus que le blâmer de cet abaissement ; — oui, moi, son fils, je suis forcé de le dire, de cette