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créancier qui prime. Et puisque la réserve cesse entre vous et moi, milord Colambre, « poursuivit sir Térence, » il faut que je vous dise tout, et comment nous nous sommes soutenus durant ces derniers mois, que vous avez passés en Irlande. D’abord, Mordicai nous a attaqués pour prouver que j’étais d’accord avec votre père, pour me porter premier créancier, et le frustrer de ce qui lui était dû. Heureusement la loi prend du temps pour rendre justice ; mais à la fin, après je ne sais combien de sermens et de formalités, il est venu à bout de prouver son dire et de m’évincer. Ainsi il n’y a plus de créancier qui prime, et nous n’avons plus de bouclier d’aucune espèce. Son exécution allait tomber sur nous, quand je m’avisai de l’éloigner, par une prime à Mordicai sous forme de gageure. En conséquence, j’allai chez lui dès le lende-