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ry, ont-ils crié tous à la fois ; et trois ou quatre m’ont pris par les épaules, et m’ont dit en me poussant : courez vite, votre jeune lord vous demande. »

« Et j’ai couru de toutes mes forces, et lorsque j’ai été près d’eux, j’ai ôté mon chapeau et me suis avancé fort respectueusement. »

« Mettez votre chapeau, mon père le veut ainsi, m’a dit lord Colambre. Et le vieux lord m’a fait signe de me couvrir. Mais il avait le cœur si plein qu’il n’a pu parler. Où est votre père ? a continué le jeune lord. — Il est bien vieux, ai-je dit. — Je ne vous demande pas quel âge il a, dit-il, mais où il est ? — Il est derrière la foule là-bas, à cause de ses infirmités ; il n’a pas pu courir aussi vite que les autres, milord, ai-je dit ; mais son cœur est avec vous si son corps n’y est pas. Il me faut aussi son corps ; ainsi donc, amenez-nous-le en personne, et voici votre