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ferme dans la résolution de ne point partir avant que lord Colambre fût arrivé pour s’expliquer. En attendant, la pauvre Grâce resta dans un cruel état de suspens. Ce qui la tourmentait le plus, était l’incertitude de savoir si elle avait tort ou raison de demeurer à Buxton, jusqu’à l’arrivée de lord Colambre.

« Ma chère, vous ne pouvez prendre parti pour vous-même : tranquilisez-vous, » lui dit lady Berryl ; « je prends tout sur ma conscience ; et je souhaite fort qu’elle ne me reproche jamais rien de plus mal. »

Grâce fut la première personne qui, de la fenêtre, aperçut la voiture de lord Colambre. Elle courut à l’appartement de lady Berryl.

« Il est arrivé ! emmenez-moi maintenant. »

« Pas encore, ma chère amie ! asseyez-vous sur ce sofa, s’il vous plaît,