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vous bannisse de votre famille et de votre pays, où vous pouvez faire tant de bien et beaucoup d’heureux ; que ce ne soit pas moi qui vous oblige de manquer à la promesse que vous avez faite à votre mère, et à causer un cruel chagrin à ma chère tante, qui, pour se conformer à vos souhaits, pour vous faire plaisir, a renoncé à ses goûts. Comment pourrait-elle jamais être heureuse en Irlande ? Comment le château de Clonbrony serait-il pour elle une demeure supportable sans son fils ? Si vous lui enlevez tout ce qu’elle avait d’amusemens et de plaisirs, pour me servir de l’expression reçue, n’êtes-vous pas obligé de l’en dédommager par ce bonheur domestique dont elle ne peut jouir qu’avec vous et par vous ? Si, au lieu de demeurer avec elle, vous allez joindre l’armée, elle sera journellement