Page:Edgeworth - L Absent tome 3.djvu/226

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Plus j’en vois, » dit le comte O’Halloran à lord Colambre, en sortant de chez le joaillier, « et plus je trouve de raisons de vous féliciter de n’y avoir pas été pris. »

« Je ne le dois ni à ma pénétration ni à ma prudence, » dit lord Colambre ; « j’en ai obligation à l’amour et à l’amitié, » ajouta-t-il en se tournant vers sir James Brooke. « Voici l’ami qui m’a averti de bonne heure de me tenir en garde contre la voix de cette sirène ; c’est lui qui m’a dit, avant que je connusse lady Isabelle, ce dont j’ai ensuite reconnu la vérité :

« Deux passions gouvernent alternativement sa destinée  ;
« L’amour est pour elle une affaire, mais son plaisir est la haine. »

« Voilà qui est terriblement sévère, sir James, » dit le comte, « et je crains