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le prix d’un collier de diamans qu’elle lui montra. Cet homme lui répondit « qu’il ne le savait pas exactement ; que ce collier appartenait à lady Oranmore, et venait d’être remonté à neuf pour une de ses filles, qui allait épouser sir James Brooke, l’un de ces messieurs qui venaient d’entrer. »

Alors, s’adressant au maître, il demanda ce que valait ce collier ; le maître en fit connaître la valeur, qui était considérable.

« Je croyais, en vérité, que lady Oranmore et ses filles étaient beaucoup trop philosophes pour songer à des diamans, » dit lady Isabelle à sa mère, avec un petit air de dédain sentimental ; « mais c’est une consolation pour moi de voir que chez ces femmes exemplaires la philosophie et l’amour ne remplissent pas tellement le cœur, qu’il n’y ait encore un peu de place pour la vanité. »