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« Ainsi donc, c’est là le but de votre visite, » poursuivit le vieux Reynolds, « et vous êtes envoyés par mes ennemis, par les Saint-Omar ; vous êtes ligués avec eux, et c’est de mon fils aîné que vous venez de me parler. »

« Oui, monsieur, » répliqua le comte ; c’est du capitaine Reynolds, qui périt dans une bataille, étant au service d’Autriche, il y a environ dix-neuf ans… Jamais il n’exista un jeune homme plus brave et plus aimable. »

Le plaisir reparut dans les yeux du père, à travers son air de sombre entêtement.

« C’était, comme vous dites, monsieur, un brave et aimable jeune homme ; il fit autrefois mon orgueil, et je l’aimais aussi alors… Mais ne saviez-vous pas que j’en avais un autre ? »

— « Non, monsieur, nous ne le savions pas ; nous sommes, vous le voyez,