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rant un moment, dans une agitation convulsive ; le comte et lord Colambre, très-alarmés, le regardaient en silence.

Les mouvemens convulsifs cessèrent ; le vieillard déboutonna sa veste comme pour se soulager d’un étouffement ; il découvrit ses cheveux blancs ; et après s’être penché en arrière pour se reposer, les yeux fixes, l’air rêveur, il se redressa sur son siége, et s’écria en regardant autour de lui :

« Fils ! quelqu’un n’a t-il pas prononcé ce mot ? qui a été assez cruel pour l’articuler devant moi ? personne ne m’a jamais parlé de lui, qu’une fois depuis sa mort ! Savez-vous, monsieur, » dit-il en fixant ses yeux sur le comte O’Holloran, et posant sur lui sa main glacée, « savez-vous où il a été enterré, je vous le demande, monsieur ? Vous rappelez-vous comment il est mort ? »

« Je ne me le rappelle que trop bien, »