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alla déjeuner avec le comte ; celui-ci, qui n’était pas amoureux, était encore au lit, car notre héros arriva une demi-heure avant le moment fixé. Le vieux domestique Ulick, qui avait accompagné son maître en Angleterre, revit avec plaisir lord Colambre ; et en l’introduisant dans la salle du déjeûné, il ne put s’abstenir de dire en faveur de la ponctualité de son maître :

« Vos horloges, milord, avancent apparemment d’une demi-heure sur les nôtres. Mon maître sera prêt à la minute. ».

Le comte parut bientôt. Le déjeûné ne fut pas long, et la voiture ne les fit pas attendre ; car le comte partageait l’impatience de son jeune ami. Quand ils sortirent, le grand chien irlandais du comte les suivit ; son maître voulait le renvoyer, mais lord Colambre sollicita pour lui la permission de les accompa-