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il est des tentations auxquelles, en homme sage, nul homme de bien ne veut s’exposer, — Vous êtes l’innocence même ! et vous ignorez quel est le pouvoir de l’amour ! Je me réjouis de ce que vous avez toujours cru notre union impossible ; continuez à penser de même, et vous vous préserverez de tout ce que je suis condamné à souffrir. Ne songez à moi que comme à votre cousin, à votre ami. Donnez votre cœur à un plus heureux. Oui, comme votre ami, votre véritable ami, je vous conjure de donner votre cœur à un mortel plus fortuné. Mariez-vous, si vous pouvez aimer ; mariez-vous, et soyez heureuse. Honneur ! vertu ! oui, je les ai dans mon âme, et je ne les trahirai pas. Oui, je mériterai votre estime par des actions et par des paroles ; et je vous en donne la plus forte preuve, en vous quittant, en