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lement comprise — il n’y a point de générosité de ma part — je ne fais aucun sacrifice. Ce n’est point par générosité que j’ai refusé M. Salisbury, c’est parce que je ne l’aime pas. Peut-être ce que je viens de vous dire, et que j’avais aperçu de bonne heure, m’a empêchée de songer à lui sous ce rapport ; mais quelle qu’en puisse être la cause, il est sûr que je ne me suis jamais senti d’amour pour lui, ni même de cette pitié qui, dit-on, conduit à l’amour. Peut-être, » ajouta-t-elle en souriant, « était-ce aussi parce que je voyais qu’il se trouverait bien de mon refus, et qu’il serait plus heureux avec une personne qui lui convient si fort, sous les rapports de l’âge, des talens, de la fortune et de l’amour. Quel serait son bonheur avec elle, s’il pouvait le connaître ! »

« S’il pouvait le connaître ! » reprit lord Colambre ; « mais qui saurait mieux