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leur ton dolent, l’histoire de leurs infortunes et de leurs griefs ; elle leur faisait des questions propres à mettre en évidence leur habitude de se contredire, leur flatterie et leur servilité dans un moment, leur disposition litigieuse et leur ardeur à empiéter dans un autre ; et elle donnait ainsi, à lord Colambre, la plus mauvaise idée des inclinations et du caractère du bas peuple en Irlande.

Lady Isabelle, durant ces entretiens, avec un air de pitié très-touchant, et une expression de physionomie pleine de sensibilité, adoucissait ce que sa mère disait, trouvait des excuses à ces pauvres gens, et versait du baume sur les blessures que lady Dashfort avait faites.

Lorsque lady Dashfort crut en avoir assez fait pour affaiblir l’enthousiasme de lord Colambre pour son pays natal ; et quand lady Isabelle, se montrant