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sonnage le plus considérable. De tous ceux avec qui il vivait habituellement, le plus remarquable par ses talens et le plus agréable débauché, était sir Térence O’Fay, homme de basse extraction qui avait été fait baronet par un Lord lieutenant d’Irlande, dans une orgie. Personne ne narrait un bon conte, ne chantait une chanson plaisante, mieux que sir Térence. Il outrait l’accent de son pays, et son étourderie naturelle, s’embarrassant fort peu qu’on rît en société de lui ou de ce qu’il disait, pourvu qu’il fît rire. Vivre et rire ; rire et vivre, était sa devise ; et ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il vivait du rire aussi bien que beaucoup de gens, valant mieux que lui, peuvent vivre avec mille livres sterling de rente.

Lord Clonbrony amena chez lui, le lendemain, sir Térence, pour le présenter à lord Colambre ; et il arriva,