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nièce, avant qu’il fût répandu dans Londres, où beaucoup de mères et de filles ne tarderaient pas à lui faire sentir sa propre importance. M. Berryl, en sa qualité d’ami intime de lord Colambre, fut admis le soir dans le petit comité de lady Clonbrony, et il contribua à l’agrément de ces réunions. Son instruction, sa façon de penser, ses vues, étaient tout-à-fait différentes de celles de M. Salisbury ; et de leur entretien résulta ce choc d’opinions et cette variété qui plaisent tant dans la conversation. L’éducation, le caractère, les goûts de M. Berryl étaient très-analogues au rôle qu’il était destiné à jouer dans la société, celui d’un homme comme il faut, vivant dans ses terres. On ne doit point entendre par cette expression ces campagnards du vieux temps, tout-à-fait ignorans, qui mangeaient, buvaient et chassaient ; cette espèce de gens dont la race