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— Je sais bien que cela ne signifie rien, répondit Loveit ; mais je ne veux pas permettre qu’on me donne un pareil sobriquet ; d’ailleurs, ajouta-t-il après avoir fait quelques pas en arrière, ils croiraient que j’ai un mauvais caractère. J’aime mieux retourner et leur porter la raquette que je ne veux pas garder avec moi.

— Tu as tort, répliqua Hardy. Si tu retournes près d’eux, tu ne reviendras plus.

— Je te garantis que je serai de retour en moins d’une minute. » Et il se dirigea vers les écoliers pour leur prouver qu’il n’était pas une petite panade.

Une fois retourné sur ses pas, le reste alla tout seul. Pour ne pas perdre sa réputation de meilleur garçon de la pension, il fut obligé de satisfaire à toutes les exigences de ses camarades. Il commença bien par leur reprocher leurs mauvais procédés, mais ensuit il se laissa prendre à leurs protestations ; et ne tarda pas à être persuadé qu’il pouvait sans mal faire aller chercher le volant. Enfin il monta sur le talus et sauta lestement par-dessus la haie aux acclamations réitérées des écoliers.

« Me voici, dit-il en revenant après quelques minutes, j’ai retrouvé le volant et je vais vous dire ce que j’ai vu.

— Quoi donc ? fit la bande curieuse.