Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/306

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trée dans le salon à la manière de sir Charles Hang.

— Parfait ! mon frère ; une main au fond de la poche, l’autre à la hauteur de l’oreille. C’est cela. Un peu plus droit. Marche comme un bonhomme de bois. Très-bien ! regardez donc mademoiselle Tattle, ses yeux fixes qui n’ont pas l’air d’y voir.

— C’est délicieux ! admirable ! monsieur Frédéric, vous êtes sans contredit le plus admirable mime que j’ai jamais vu, et je suis sûres que lady Battersby pensera comme moi. C’est sir Charles au naturel ! En bien ! avec tout cela, c’est un homme charmant, de beaucoup d’esprit, appartenant à une honorable famille. Sir Charles Hang sera même très-riche un jour ; mais il a un malheureux défaut : il joue, le pauvre jeune homme, et il pourra bien manger tout… Pardon, monsieur Fredéric, je vous ai interrompu.

— Maintenant, mon frère…

— Assez Marianne, assez. Je suis tout à fait las, je n’en puis plus, » dit Frédéric qui se jeta tout de son long sur un sofa ?

— L’ennui commençait à le gagner ; et, malgré les éloges de Mlle Thérèse, Frédéric se sentait mal à l’aise. Il soupira.

« Quoi ! nous qui amusez si bien vos amis, vous soupirez !…