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anglais. Aujourd’hui on ne chante plus que de la musique italienne, et justement j’ai laissé la mienne à Londres. Et puis je ne chante jamais sans accompagnement.

Marianne. Eh ! miss Croker, essayez, pour une fois. »

Frédéric. chante après avoir préludé longtemps.


Son vergin vezzosa
In veste disposa, etc.


« Ah ! c’est charmant, s’écria Mlle Tattle. Je ne sais rien de plus délicieux. Il me semble l’entendre chanter. Eh bien ! sa voix lui a pourtant été fort utile. Je l’aime de tout mon cœur, cette chère miss Croker. Aussi je saisirai la première occasion pour la rappeler au souvenir de ses parents du Northumberland. Ce sont des gens très-riches et qui pourraient faire quelque chose pour elle.

— Maintenant, dit Marianne, mon frère, tu vas nous lire le journal comme M. le conseiller Pouff.

— Oh ! faites, je vous prie, monsieur Frédéric ; car vous êtes vraiment admirable aujourd’hui. Vous vous surpassez… Tenez, voici un journal, lisez-nous cet article comme le conseiller Pouff.

Frédéric. lisant d’un ton emphatique.

« On ne saurait contester les avantages d’une main blanche et potelée. C’est le plus beau privilège des personnes de distinction. Aussi MM. Vail-