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— Ne fais pas tant l’éloge de mes qualités, ma bonne petite, dit Sophie en souriant et en embrassant Marianne. Tu vois que tout à l’heure je viens de montrer de l’humeur, ce qui n’est pas bien ; et quant à Frédéric, quoiqu’il aime un peu trop à se moquer de tout le monde, et même de sa sœur Sophie, je suis bien sûre que je n’ai pas au fond de meilleur ami que lui.

Un coup frappé à la porte par le valet de Mlle Thérèse Tattle interrompit Marianne, et vint rappeler nos, petits amis à la grande affaire du jour.

« Avec tout cela, dit Frédéric, nous n’avons pas encore envoyé notre réponse. Il faut pourtant nous décider sans perdre une minute. »

Le domestique apportait en effet les compliments de sa maîtrresse. Il était chargé de prévenir les jeunes demoiselles et M. Frédéric que le thé les attendait au salon.

« Alors nous y allons, dit Frédéric.

Le laquais ouvrit la porte st deux battants et les invita à passer. Marianne accompagna son frère, et Sophie s’excusa sur ce que ses occupations la retenaient à la maison.

Mlle Tattle était assise à sa table à thé. Un grand plateau couvert de gâteaux et de macarons se trouvait place devant elle.

« Que je suis heureuse de vous voir, mes chers