tout le monde emploie, c’est un mot à la mode ; cela veut dire… cela veut dire délicieux. »
Patty ne put s’empêcher de dire en riant.
« Voilà une singulière explication.
— Cela ne peut pas mieux s’expliquer, dit Henri. Ce n’est pas ma faute si tu ne comprends pas ; tout le monde comprend cela, excepté les enfants. C’est un de ces mots qu’il faut avoir adopté pour être à même de l’expliquer. Il y aura des fêtes délicieuses aux Dunes le 1er septembre, c’est-à-dire que ce sera superbe, magnifique. Mais, après tout, à quoi sert de discuter là-dessus ? Donne-moi mon arc ; il faut que j’aille m’exercer. »
Benjamin, muni de l’arc et des trois flèches que lui avait donnés son oncle, accompagna Henri, et les deux jeunes gens continuèrent à s’exercer ainsi chaque jour avec persévérance.
Quand les efforts sont égaux, le succès est à, peu près égal ; aussi Henri et Benjamin, à force d’exercice, devinrent d’excellents tireurs, et il eût été difficile de décider lequel des deux était le plus adroit.
Le 1er septembre si désiré arriva enfin.
« Quel temps fait-il ? fut la première question d’Henri et de Benjamin quand ils s’éveillèrent.
— Le soleil brille, mais le vent est piquant et un peu fort.
— Ah ! dit Benjamin, je ne serai pas fâché d’a-