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faudra que je me passe du costume, si j’ai le paletot.

— Certainement.

— Ah ! mon oncle, dit, Henri avec un soupir et en jetant un regard sur les épaulettes, s’il vous était indifférent que je choisisse le costume…

— Je te laisse libre de prendre ce qui te convient le mieux, dit M. Gresham.

— Eh bien ! toutes réflexions faites, je crois qu’il vaut mieux que je prenne le costume, car j’en ai besoin dès à présent. Vous savez que la réunion du tir à l’arc a lieu dans quinze jours ; quant au paletot, d’ici aux grands froids, qui n’arriveront, probablement pas avant Noël, je prierai papa de me l’acheter, et puis je demanderai de l’argent à ma mère et elle m’en enverra. »

À ce raisonnement, qui ne s’appuyait que sur des espérances, M. Gresham ne fit aucune réponse ; mais il acheta l’étoffe pour le costume d’Henri, et ordonna qu’on le fit faire chez le tailleur des fils de lady Diana Sweepstakes.

La joie d’Henri était à son comble.

« Comment dépenserai-je les trois guinées ? demanda M. Gresham à Benjamin. Voyons, que désires-tu ?

— Un paletot, mon oncle. »

M. Gresham acheta le paletot, et il resta vingt-