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« Ah ! maintenant, voyons nos costumes, dit-il en sautant joyeusement hors de la voiture, au moment où son oncle venait de la faire arrêter devant la porte d’un marchand de draps.

— Mon oncle, dit Benjamin à M. Gresham avant de descendre ? je ne crois pas qu’un costume me soit nécessaire ; je vous suis reconnaissant de votre bonté, mais j’aime autant que vous ne fassiez pas cette dépense pour moi.

— Laisse-moi descendre et nous verrons ensuite, dit M. Gresham ; peut-être changeras-tu d’avis à la vue des belles étoiles vertes et blanches et des épaulettes.

— Oh ! assurément non, » dit Benjamin en riant.

Les étoffes et les épaulettes furent apportées à la grande satisfaction d’Henri. M. Gresham prit une plume et calcula pendant un instant ; puis, présentant à ses neveux la feuille de papier sur laquelle il avait tracé ses chiffres, il leur dit : Examinez ceci, et dites-moi s’il n’y a pas d’erreur.

— Examine-le, toi, Benjamin, dit Henri un peu embarrassé ; je ne calcule pas très-promptement.

Benjamin vérifia en un clin d’œil les chiffres de son oncle.

« Est-ce exact ? demanda M. Gresham.

— Tout à fait exact, mon oncle.