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« Vous ne savez pas, mon oncle ! vous ne savez pas, Benjamin ! s’écria-t-il ; nous verrons au premier jour du mois prochain les choses les plus délicieuses qu’on ait jamais vues aux Dunes. Ah ! Dieu, j’ai hâte que cette quinzaine soit écoulée. Je ne pense plus qu’à ce beau jour. »

M. Gresham demanda pourquoi le 1er septembre serait un jour plus heureux que les autres.

« Vous ne savez pas, répondit Henri, que lady Diana monte à cheval d’une manière délicieuse, qu’elle tire de l’arc, qu’elle…

— Je n’en doute pas, dit M. Gresham ; mais où veux-tu en venir ?

— Écoutez-moi donc, mon cher oncle… Nous allons avoir des courses aux Dunes le 1er septembre, et, après les courses, un tir à l’arc pour les dame. Il y en aura un aussi pour nous autres hommes, Benjamin, et lady Diana doit décerner un prix au plus adroit. Je me suis exercé déjà, et je te ferai voir demain le délicieux arc et la flèche que lady Diana… Mais peut-être, ajouta-t-il avec un rire dédaigneux, préfères-tu à un arc des jouets d’enfant. »

Benjamin ne répondit rien sur le moment à cette raillerie ; mais le lendemain, dès qu’Henri apporta son arc, il je lui fit voir qu’il savait parfaitement s’en servir.

— Tu es fort adroit, Benjamin, dit l’oncle, et ce-