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placer près de leur sœur pour écouter la lecture de la lettre d’Edmond. Cette lettre était ainsi conçue :


« Ma chère Marie, chère Nancy et petite Peg.


« De la joie ! de la joie ! Je sais la vérité à la fin, et nous allons pouvoir nous justifier. Je ne puis pas vous dire maintenant comment nous avons découvert la vérité ; mais, la semaine prochaine, nous irons (que Dieu protège mon maître, ma maîtresse, les deux jeunes filles, Gilbert et moi !) passer les fêtes de Noël au village, et je vous dirai tout. Ce sera une joyeuse fête, je vous assure, pour ceux qui sont honnêtes, mais non pas pour les misérables qui ont cherché à nous faire du mal. Bon espoir, portez-vous bien et à bientôt.

« Votre joyeux et affectionne frère,
«Edmond. »


Pour comprendre la joie d’Edmond, il faut savoir ce qui s’était passé à Dublin depuis qu’Isabelle et Caroline y demeuraient.

Les deux jeunes filles étaient allées un jour visiter, avec leur père, la bibliothèque d’un riche personnage qui faisait collection de tous les objets rares et curieux qu’il rencontrait. Sachant que le père de Caroline et d’Isabelle avait beaucoup étudié les antiquités, il s’empressa de