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amie, miss Portman vous la dira : c’est à ses soins que je vous confierai lorsque je mourrai.

Oh ! ma mère, pourquoi donc toujours parler de mort ? Elle jeta ses bras autour du cou de sa mère.

Doucement, mon amour, lui dit-elle, et elle saisit ce moment pour lui apprendre la cause de tous ses maux.

Hélène parut excessivement affligée.

J’aurais voulu, ma chère, lui dit sa mère avec calme, vous épargner le chagrin que je vous cause ; je vous ai donné si peu de plaisir dans ma vie, qu’il est injuste à moi de vous faire tant de peine au moment où… Demain je partirai pour Twickenham, et je vous laisserai avec votre tante Mangaretta ; si je meurs, Bélinde vous emmènera à Oakly-Parck. Ne vous livrez pas alors à votre douleur. Si vous m’eussiez montré moins de tendresse, vous verseriez moins de larmes, et vous m’auriez épargné…