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bêtise, la digne maîtresse de l’intrigant valet-de-chambre cachait l’oreille la plus fine et l’œil perçant d’un espion. Longtemps elle écouta et regarda en vain, et tout ce qu’elle put rapporter fut que le boudoir était toujours fermé, et que Mariette seule y entrait. Le jour indiqué pour la dernière entrevue entre mylady et le chirurgien, Mariette, selon sa coutume, l’enferma dans le boudoir, et fut chercher sa maîtresse. L’heure à laquelle il était attendu étant passée, lady Delacour était dans sa chambre à coucher, et dormait si bien, que Mariette ne voulut point l’éveiller. En redescendant elle trouva la servante sur l’escalier.

Mylady dort, lui dit-elle ; ainsi prenez garde de faire du bruit.

La chambre de cette fille était précisément au-dessous du boudoir. En prêtant l’oreille avec attention, elle entendit marcher au-dessus d’elle. Elle prit une tasse de bouillon, et, sous ce pré-