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rivée de miss Portman l’en avait empêchée.

Lady Delacour avait entendu cette histoire avec embarras et impatience ; elle demanda à Hélène le nom des belles dames qui avaient trompé ce jardinier.

Je l’ignore, maman.

Dites-moi la vérité : l’avez-vous jamais demandé à lady Anne, ou à votre tante Mangaretta ? Regardez-moi : ne vous en ont-elles jamais parlé ?

J’en ai fait la question à lady Anne ; elle m’a répondu qu’il m’était inutile de le savoir.

Je dois beaucoup de remerciemens à lady Anne, s’écria lady Delacour ; je vois qu’elle n’a point essayé de me nuire auprès de ma fille. Je suis la belle dame, Hélène, qui a causé le malheur de cet homme. Je rivalisais avec mistriss Luttridge ; je suis honteuse de ma folie ; la restitution est la meilleure preuve de repentir. Allez, chère Hélène, payez cet