Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la bougie à la main : — voyons, qu’y a-t-il à cette clef, mylady ? — Mais cependant il faut que je sorte ; j’arriverai trop tard chez lord Studley. — Comment voulez-vous que j’ouvre une serrure dont je ne connais pas le secret ?

Eh bien ! mylord, répondit mylady, je vais vous l’apprendre ce secret ; — c’est qu’il n’y en a point, — ni dans la serrure ni dans les lettres. — Prenez ces lettres, si vous pouvez supporter l’ambre, et lisez-les : — gardez-les jusqu’à ce qu’elles ne soient plus infectées de cette horrible odeur.

Lord Delacour pouvait à peine en croire ses yeux et ses oreilles ; il regardait lady Delacour pour voir s’il ne s’était pas trompé.

— J’ai peur que ces parfums ne vous portent à la tête, mylord.

N’ayez point cette crainte, s’écria-t-il en lui baisant tendrement la main. — Que cette complaisance est aimable !