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tête par le droit que leur donne la raison et l’amitié ; et M. Vincent, leur pupille, s’est promis de prendre son cœur par droit de conquête. Il est assez avancé dans son projet. Autant que je puis le comprendre, (car je ne l’ai pas vu) il me semble que le futur est digne de ma Bélinde. À une beauté telle qu’un héros de roman peut la desirer, il joint une ame pure, un cœur honnête, sans tache, sans faiblesse, excepté celle d’être éperdument amoureux, faiblesse que les femmes préfèrent ordinairement à la philosophie d’un stoïcien. — À propos de philosophie, nous pouvons croire que M. Vincent, ayant été élevé par M. Percival, est de la classe de ceux qui s’instruisent d’après l’expérience des autres, et par conséquent nous devons penser qu’il doit être un homme heureux. Suivant la manière de juger de mistriss Stanhope, il est vraiment heureux ; car il a une immense fortune. Nous savons que cela