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jeune femme ne doit jamais faire) : vous allez vous marier avec quelque sot ! uniquement, sans doute, pour exciter la jalousie de Clarence.

Si je me marie jamais, dit Bélinde avec fierté ce sera pour être heureuse, et non pas par dépit. — Dans tous les cas, j’espère que je n’épouserai pas un sot.

— Je suis certaine que vous ne voudrez jamais… — je veux bien croire que M. Vincent… —

M. Vincent ! et comment le connaissez-vous ? dit Bélinde.

— Comment je le connais ? Mais, ma chère, croyez-vous que je m’intéresse si peu à vous, que je n’aie pas découvert quelques-uns de vos secrets ? Et pensez-vous que Mariette ait pu s’empêcher de me dire d’un air triomphant : Miss Portman n’est pas allée à Oakly-Park pour rien ; elle a fait la conquête de M. Vincent, un Américain, le pupille de M. Percival,