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avoir passé toute la huit à pleurer. Bélinde lui prodigua les plus tendres soins : elle était loin de se douter qu’elle fût la cause des souffrances de Virginie. Elle revint à elle, et s’adressant à Bélinde : Promettez-moi de ne pas me refuser ce que je vais vous demander, lui dit-elle ; donnez-moi votre main ; (elle la serra contre son cœur) et saisissant celle de Clarence, elle la joignit avec force à celle de Bélinde. Vous avez été créés l’un pour l’autre, tous deux vous êtes parfaits ! s’écria-t-elle ; vous vous aimez, laissez-moi vous voir heureux !

Le trouble de miss Portman lui ôta la faculté de répondre ; elle regardait tour-à-tour Clarence et Virginie, et des larmes roulaient dans ses yeux.

Qu’entends-je ? dit Clarence ; Virginie, est-ce vous qui parlez ? Vous avez reçu mes sermens, vous avez toute ma tendresse.

Et Bélinde a tout votre amour, reprit