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n’est guère excusable ; mais vous me pardonnerez si je crois que ce n’est pas celle que vous avez éprouvée. Et ce qui me fait douter de ce que vous pouvez m’assurer dans ce moment, c’est que je vous ai trouvé le cœur d’une mère pour Hélène, quoique cependant vous ayez fait tout votre possible pour me persuader le contraire.

— Ah ! c’est bien différent, ma chère Bélinde, je ne savais pas qu’Hélène méritât toute ma tendresse, et je ne pouvais m’imaginer qu’elle pût m’aimer. Dès que je me suis apperçue de mon erreur, j’ai changé de conduite. Mais je ne puis avoir aucun espoir avec mon pauvre mari. Il ne faut que du bon sens pour voir que lord Delacour n’est point un homme qu’on puisse aimer.

Vous n’avez peut-être pas toujours pensé ainsi, dit Bélinde, en souriant.

Mon dieu ! dit lady Delacour un peu embarrassée, dans mes plus violens accès