soigner mon père : là personne ne me calomniera, je pourrai toujours penser à lui, et, quand je le saurai heureux, je supporterai la vie. Oui, je la supporterai avec plaisir si je puis embellir la vôtre, mon père. Ah ! partons le plus tôt possible, je vous en supplie.
Tu seras malheureuse, répondit M. Hartley, en inondant de larmes le front de sa fille. Ah ! pourquoi ne m’as-tu pas laissé conclure cet hymen que je desirais tant.
Ne le regrettez pas, mon père, reprit Virginie ; j’aime Clarence, (elle rougit en prononçant son nom) oh ! je l’aime bien plus que moi-même ; je le voyais triste et rêveur quand je le lui répétais ; il me disait : Virginie, vous croyez m’aimer ; mais votre imagination trompe peut-être votre cœur. Élevée dans la solitude la plus entière, défiez-vous du premier élan de votre sensibilité. Je pleurais ; il me voyait malheureuse quand il