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pour vous faire admirer, pour vous voir adorée.

Adorée ! je n’y dois pas prétendre ; non, miss Portman, non, il ne faut pas me louer, il faut me donner du courage.

De grace ! mistriss Delacour, continua-t-elle en s’adressant à mistriss Mangaretta, conduisez-moi près de mon père ; il faut absolument que je lui parle devant mylady. Mon parti est pris, je ne dois plus perdre un instant.

Elle se leva aussitôt avec une dignité et une fermeté qui inspirait le respect ; car il ne diminuait en rien sa charmante modestie. Mistriss Mangaretta ouvrit la porte du cabinet, où lady Delacour lisait à M. Hartley les lettres de Clarence : Virginie se précipita aux pieds de son père.

De grace, ne me refusez pas, lui dit-elle ; emmenez-moi avec vous dans les Indes, laissez-moi consacrer ma vie à