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dit quelques mots à l’oreille, et prenant le bras de M. Hartley, elle l’entraîna dans le cabinet de mistriss Mangaretta. Je vous laisse avec Bélinde, dit-elle à Virginie ; votre cœur et votre esprit la jugeront.

Virginie vint s’asseoir entre Bélinde et mistriss Delacour ; ses yeux étaient remplis de larmes. Il régna un silence parfait pendant quelques momens.

Miss Hartley, vous voyez la meilleure des femmes, s’écria mistriss Mangaretta, et, si vous la connaissiez vous ne pourriez vous empêcher de l’aimer.

Virginie considérait Bélinde d’un air naïf et curieux : elle lui prit la main, et sans retenir ses pleurs, elle dit :

Si je la connais, oh ! oui, madame ; mais j’avais besoin de la voir. — Je sais combien je vous dois de reconnaissance, continua-t-elle en s’adressant à Bélinde ; mistriss Mangaretta ne m’a pas laissé ignorer toute votre générosité pour moi. — Ô mon