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rence Hervey n’est pas homme à se marier pour la fortune ; son ame est trop noble et trop généreuse.

Je suis tout-à-fait de votre avis, mylord, reprit lady Delacour.

De l’avis de mylord ! s’écria la douairière : en vérité, rien n’est plus extraordinaire ! mais qui a donc pu engager M. Hervey à ce mariage ?

Ma chère lady Boucher, dit mistriss Mangaretta Delacour, qui jusqu’alors avait gardé le silence, on a calomnié miss Hartley ; elle n’a jamais été la maîtresse de Clarence.

— Vous êtes très-charitable, mistriss Delacour ; mais je parle d’après une vieille expérience : vous pouvez m’en croire, personne ne verra la nouvelle mariée, personne ne la jugera comme vous.

Alors la douairière et tout le reste de la compagnie continuèrent à s’égayer aux dépens de Clarence. Lady Delacour les