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qu’il lui devait. Avant de quitter Londres, il écrivit en détail à miss Portman tout ce qui s’était passé, et chargea Juba de porter sa lettre à Bélinde. Le pauvre nègre eût bien voulu accompagner son maître dans son exil ; mais M. Vincent ne le lui permit pas. Allez, lui dit-il, retournez avec votre femme, et soyez heureux.

Le pauvre nègre remit la lettre de son maître à Bélinde, sans parler, mais en fondant en larmes.

Bélinde fut profondément touchée de la sensibilité de ce fidèle serviteur, qui lui rappela les traits les plus aimables du caractère de son maître pendant le temps qu’elle avait passé avec lui à Oakly-Parck. Elle ne put lire sa lettre sans une grande émotion. Elle était écrite avec le sentiment le plus profond, mais sans un mot de plainte ; et elle sentit et apprécia la manière généreuse dont il parlait de Clarence Hervey. Quoiqu’elle