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sibilité de dissimuler. J’espère que vous ne m’accuserez point de caprice : je puis vous assurer que je ne suis influencée par aucun autre sentiment que ceux que j’avoue : en renonçant à tout droit sur votre cœur, je ne veux point perdre ceux à votre estime. Ma détermination est irrévocable : j’ai cru devoir vous en faire part sur-le-champ. Comptez sur les vœux sincères que je fais pour votre bonheur : croyez à ma reconnaissance pour l’attachement que vous m’avez marqué ; et recevez les adieux de

Bélinde Portman. »

Peu d’heures après la réception de cette lettre, M. Vincent partit pour l’Allemagne. Voyant qu’il n’avait plus d’espoir d’être uni à Bélinde, il voulait s’éloigner d’elle le plus tôt possible. Sa conscience lui reprochait de n’avoir pas rendu à la conduite d’Hervey l’hommage