Page:Edgeworth - Belinde T3 T4.djvu/371

Cette page a été validée par deux contributeurs.

retard de son mariage ; et M. Percival, croyant que c’étaient là les causes de son agitation, s’efforça de changer de conversation, et lui parla de l’affaire qui l’amenait de Londres. J’espère, dit-il, en observant que l’embarras de M. Vincent augmentait, que je ne vous gêne point en vous demandant cet argent.

— Pas le moins du monde ; si vous voulez m’attendre ici un moment, je vais passer dans la chambre voisine, et vous le rapporter aussitôt.

On entendit alors beaucoup de bruit ; c’étaient les voix de Juba et de Salomon le juif, qui se disputaient. M. Vincent avait envoyé Juba en commission pendant qu’il était enfermé avec le juif ; Juba, de retour, revint dans la chambre à coucher de son maître pour y lire une lettre qu’il venait de recevoir de sa femme. D’abord il n’apperçut pas le juif qui s’était caché ; mais, l’entendant respirer, il fut frappé de voir les pieds d’un homme paraître