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des Indes occidentales, dans quelques semaines ; mais il lui en fallait sur-le-champ : il résolut donc d’en emprunter. Le juif auquel il s’adressa n’eut pas plutôt découvert combien il était pressé d’avoir cette somme, que ses demandes devinrent exorbitantes. M. Vincent impatient de terminer, conclut le marché le plus désavantageux pour lui. Le juif promit d’apporter les 10,000 livres à cinq heures du soir ; mais il en était près de sept lorsqu’il arriva, et il était si vétilleux et si circonspect en lisant et signant les billets et en comptant l’argent, qu’avant qu’il eût fini on vint avertir de l’arrivée de M. Percival. Vincent renvoya le juif dans la chambre voisine en lui défendant de se montrer jusqu’à ce qu’il l’eût appelé. Quoique M. Percival n’eût aucun soupçon de tout ce qui se passait, il fut frappé du trouble dans lequel il trouva son jeune ami. M. Vincent lui parla aussitôt de son duel et du