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lui avoir déplu ; elle se reprocha la dureté avec laquelle il lui avait parlé la veille, excusa une erreur qu’elle croyait trop punie, et M. Vincent reçut son pardon. Il s’occupa des préparatifs de ses noces avec une extrême agitation, remettant de jour en jour à ouvrir son cœur à l’aimable Bélinde.

La veille du jour fixé pour son mariage, M. Vincent alla chez Gray pour acheter quelques présens qu’il destinait à Bélinde ; lord Delacour parlait à Gray d’une bague de diamans qu’il lui avait commandée ; sir Philip Baddely et M. Rochefort arrivèrent dans la boutique. M. Vincent ne l’avait pas encore vu : Lord Delacour, pour l’empêcher de se battre pour un aussi peu digne sujet qu’Annabella Luttridge, avait positivement refusé de dire à M. Vincent ce qu’il avait su de la conduite de sir Philip avec son nègre. Le bijoutier, en nommant M. Vincent tout haut, le fit connaître à sir Philip, qui dit