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de prier M. Vincent d’ôter lui-même le collier de son chien ; peut-être, ma chère, serez-vous aussi simple que Juba, et ne suspecterez-vous aucune finesse dans ce message. Miss Luttridge, connaissant l’attachement de Juba pour vous, n’a point voulu le charger de ses billets doux, elle les a confiés au collier de Tomy. Chemin faisant, le digne ambassadeur a rencontré, dans Berkeley-Square, sir Philip Baddely et son chien : ils se sont pris de dispute ; dans la fureur du combat le collier de Tomy s’est défait ; sir Philip s’est saisi du papier qui y était attaché ; le nègre a voulu le lui arracher, le baronnet l’a menacé ; Tomy est venu au secours de Juba, et sir Philip s’est réfugié enfin dans la boutique du libraire. Le pauvre Juba l’a poursuivi, et le voyant lire le billet de miss Luttridge, il l’a réclamé avec courage, comme appartenant à son maître. Un homme qui était là a pris aussitôt son