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ficile d’imprimer la vérité dans l’esprit d’une jeunesse si vive et sans expérience.

Lorsqu’il fit connaissance avec mistriss Luttridge à Harrow-Gate, il sut qu’elle était joueuse de profession ; il méprisa son caractère, mais il continua ses visites, pour le plaisir de convaincre M. Percival. D’abord il fut spectateur passif ; ensuite il réfléchit que le billard était un jeu d’adresse et non pas de hasard. Il se ressouvint qu’il y avait un billard à Oakly-Parck aussi bien que chez mistriss Luttridge. Il joua donc ; son adresse fut admirée ; il gagna et il continua à jouer. M. Percival fut retenu à Londres plus de temps qu’à l’ordinaire, ce qui fit qu’il ignora la manière dont son jeune ami employait son temps. Dès qu’il fut de retour chez lui, M. Vincent vint l’y trouver, et les charmes de Bélinde l’y fixèrent : son cœur, agité par une nouvelle passion, était surpris lorsqu’il se rappelait le vif plaisir qu’il avait trouvé