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tresse que je vais renvoyer Champfort sur-le-champ ; le coquin vient d’être insolent avec moi ; je veux lui prouver que je suis le maître chez moi.

Je courus rapporter cette assurance à mylady, qui demanda aussitôt ses chevaux, son écritoire, et vous écrivit quelques mots d’une main tremblante. Je pris sa lettre, et je la quittai, en l’assurant que j’espérais vous ramener.

Comme Mariette finissait ces mots, Bélinde entrait dans sa chambre. Elle décacheta la lettre : ce n’était plus cette éloquence de billet ; son esprit paraissait affaibli par ses souffrances physiques, et elle se terminait par ces mots :

« Je sens ma fin approcher ; peut-être ma chère Bélinde se rendra-t-elle à ma dernière prière, et me permettra-t-elle de la voir encore une fois, avant que je meure. » —

Bélinde résolut de partir aussitôt ; elle était pressée de quitter lady Anne et son