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homme à être mené par une femme ; je garderai ou je renverrai mes domestiques suivant mon bon plaisir.

Il sortit en disant ces mots. —

Ma maîtresse fut irritée de ce refus. Sa fièvre redoubla, et la mit dans le plus grand danger : elle refusa de voir mylord, à qui Champfort persuadait que cette maladie était feinte. C’était assez vraisemblable, puisque personne que moi n’entrait dans la chambre de mylady. — Au bout de quelques jours, elle se réveilla en criant :

Chère Bélinde, vous voilà donc enfin !

Elle ouvrit ses rideaux, et parut étonnée de ne voir personne dans la chambre : je suis sûre qu’elle espérait vous y trouver. Ce fut alors que j’osai parler de vous, et l’assurer que vous l’aimiez encore. Je lui racontai votre histoire avec mistriss Luttridge et mistriss Freke ; elle en fut surprise.

Depuis cet instant, mylady ne fut pas